Les coups durs

Un roman de Elizabeth Laird, publié chez Flammarion, en 2003, dans la collection Tribal.  

Traduit de l'anglais.

 

Les coups durs Le rêve de Jack est de vivre dans une tour, entourée de douves, avec pour seul accès un pont-levis relevé tout le temps. Il vivrait heureus, et seul, dans la pièce du haut.
Dans sa vraie vie, Jack n'est que rarement heureux. Il vit avec sa mère et son ami qui le bat souvent. Il en a une peur panique. Il pense souvent à son vrai père. Marie, sa mère lui en a parlé. Elle était très jeune lorsqu'elle a été enceinte. Danny, son père n'avait que seize ans, il est venu les voir à l'hôpital, il a posé un canard en peluche auprès de Jake, puis il est parti. Il s'est engagé dans l'armée qui l'a envoyé en Allemagne. Six ans plus tard, il a écrit à Marie. Il avait envie d'avoir des nouvelles de Jack. Il s'était marié et attendait un bébé. Marie lui a répondu, en lui demandant de l'argent. Depuis, plus de nouvelles.
Un jour que Jack a été battu plus que les fois précédentes, Marie, qui est enceinte et craint pour que son ami ne batte aussi cet enfant, décide de partir, de se réfugier chez la mère de Danny, la grand-mère de Jack, Mme Judd.
Après des débuts un peu rudes, les deux femmes s'acceptent, se parlent, revisitent leur histoire et mettent au clair un certain nombre de préjugés et de malentendus.
Et un jour, Danny revient chez sa mère, découvre son fils...


Une histoire puissante et dramatique qui rend bien les deux faces de la maltraitance : l'envie de fuir, de s'éloigner de la personne violente, et l'impossibilité de bouger, de s'échapper. Tout à la fois le dégoût de soi et l'excuse, "quand il ne me bat pas, il est si gentil !". L'envie de parler et la honte de ce qu'on subit.
C'est une histoire douloureuse d'un enfant abandonné et battu, d'une femme qui n'arrive pas à se libérer de l'emprise de son ami, en partie pour des simples raison matérielles.
C'est aussi une histoire d'honneur, de réparation, de dette que l'on assume. Un histoire d'amour.
C'est enfin une histoire d'espoir : on peut cesser de subir et de craindre, même si c'est difficile.
La fin est raisonnablement heureuse tout en restant ouverte, sans la mièvrevrie d'une phrase du genre "et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" qui aurait été déplacée.

Pour garçons et filles à partir de 12-13 ans.

© Jean TANGUY    22 mars 2003